C’est en 1866 que Landry Lafond vend à Antoine Baril et Pierre Houle, une parcelle de terrain, située à l’intersection de la Rivière-aux-Orignaux et du chemin du deuxième rang, avec le droit de bâtir un moulin à farine et un petit barrage pour l’alimenter.

En 1868, le terrain et le moulin sont vendus à Raphaël Hamel; le contrat, très détaillé, énumère l’équipement du moulin, les droits et obligations de chacun, les bâtiments annexes.

Elzéard Hélie achète le tout en 1873, pour la somme de $2000.

En 1890, Théodore Vézina s’en porte acquéreur, et la famille Vézina en sera propriétaire jusqu’en 1937, sauf interruption de 1923 à 1928; c’est ainsi que, en 1892, Théodore va vendre à son père Octave, mais continue à l’exploiter, puis en reprendre possession en 1897; en 1918, c’est le fils de Théodore, Laurent Vézina, qui le possède; malheureusement, un accident d’automobile abrège sa carrière de meunier; sa veuve, Albertine Gendron, cède le moulin à Henri Gervais en 1923, qui, à son tour, le vend à Albert Lefebvre en 1925; Théodore Vézina en reprend possession en 1928, et l’exploite jusqu’en 1937.

À ce moment, il le vend à Hubert Leboeuf, qui le conserve jusqu’en 1943;Hubert le cède alors à son père Delphis Leboeuf; celui-ci, quatre jours plus tard, le vend aux frères Hervé et Henri Turcotte; c’est surtout Hervé qui fait fonctionner le moulin, et qui le revend en 1953 à Maurice Dupont; vers 1957-58, les bâtiments sont détruits par le feu, et ne seront jamais reconstruits. Le terrain sera racheté par Lucien Tousignant en 1959, puis par la municipalité en 1970, afin de remplacer le vieux pont couvert, devenu dangereux, et de réaménager les côtes, trop abruptes.